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Mis à
jour quotidiennement
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Le journal des séries 2003 |
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"Tremblement de glace en Californie" Le 19/04/03
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Association de l'Ouest: |
"Comme tout cataclysme de grande échelle, la chute brutale du champion
en titre Detroit a déjà et fera encore longtemps couler beaucoup
d’encre. On pourrait longuement disserter sur les performances de Curtis
Joseph (pas si mauvaises que cela mais pas au niveau de son contrat), sur
l’erreur de rookie de Dandenault sur cette pénalité retardée, sur la
frustration du grand StevY, sur les deux derniers matchs de la saison
régulière, sur le manque de tranchant de Shanahan ou sur l’avenir de
Fedorov, le fait est que les Wings ont été abattus en plein vol par une bande
de palmipèdes masqués. Ils ont pourtant fourni 4 prestations décentes,
mais on sentait petit à petit leur frustration de ne pas avoir trouvé
la faille dès le premier match de la série (et pourtant Robitaille y
croyait à son but !). La cuirasse du Dragon Giguère, excellement protégée
par les Carney, Havelid, Salei et autres Sauer, a donc donné
suffisamment de temps à Kariya et à la « one goat and 2 kids grind line » (alias
Thomas-Pahlsson-Chistov) pour mettre à mal l’arrière garde des
champions en titre. Rob Niedermayer, revenu d’outre-tombe, doit se croire
revenu en 95-96 où il avait atteint à la surprise générale la finale de la
Stanley Cup avec les improbables Panthers de Mellanby, Svehla, Barnes,
Woolley, Dvorak et Jovanovski (tiens des têtes connues de nos jours !).
Mais la route est encore longue pour les Ducks…
Et elle croisera peut-être celle des Stars qui malgré le handicap des
absences (Guerin et Turgeon toujours out, Hatcher suspendu au troisième
pour on sait quel résultat) et un Marty Turco qui commence
difficilement l’apprentissage des play-offs (quelques softies accordés par ci, par
là), devraient se débarasser de valeureux Oilers, qui avec leurs
moyens, ont profité des moindres failles. Mais la blessure de Dvorak, auteur
d’un des plus beaux exploits individuels de ces séries pour l’instant
avec Martin StLouis, sera le coup fatal pour Edmonton, poussé en prison
par le jeu physique des Stars et crucifié ensuite par le talent de
Modano et Zubov. Cette série servira peut-être d’avertissement sans frais
pour Dallas et Turco, qui devront se montrer plus convaincants par la
suite. Pour Edmonton, ils ont fait plaisir à leur public en leur offrant
3 matchs en Alberta, c’est tout ce dont ils pouvaient rêver.
Un retour à la maison qui s’annonce malheureusement les patins à la
main et les clubs de golf dans le coffre pour le Wild. Lemaire et sa bande
ont bien embêtés les Avs par leur détermination et leur défense
aggressive et ceux-ci ont du faire parler leurs plus belles armes pour avoir
la chance de finir cette série ce samedi au Pepsi Center. Car si Granato
a plutôt bien fait tourner son effectif jusque-là, profitant de la
production quasi-inespérée de ces troisième et quatrième trios, l’Avalanche
a pu se reposer sur deux valeurs sûres pour gagner trois matchs
consécutifs : Joe Sakic et Patrick Roy. Grâce aux « wristers » de l’un et aux
« stick saves » de l’autre (pauvre Wes Walz devant le public déchainé
du Xcel Center), Colorado devrait se sortir finalement sans trop de
dommages de ce premier tour piège et passer à l’épreuve suivante.
Une épreuve où ils pourraient affronter un adversaire aussi dévasté que
les Stars, à condition que les Nucks ne s’engouffrent pas dans la
faille ouverte par Osgood ce vendredi. Les Blues ont pour l’instant surmonté
l’absence de McInnis grâce à l’énorme abattage de Jackman et Pronger et
à une attaque toujours aussi équilibrée emmenée par un Doug Weight
grand cru. Menant 14-4 l’orée du match 5, Saint Louis avait notamment
muselé complètement la ligne Naslund-Morrison-Bertuzzi, seul celui-ci
parvenant à s’illustrer de part son jeu physique. Mais Osgood a connu une
mauvaise soirée et la défense des Blues semblait fatiguée par la pression
exercée par Vancouver. Les stars des Canucks en ont profité et il
serait bien pour les Blues d’en finir au plus vite et profiter de l’avantage
de la glace pour le match 6. Car si l’avantage du terrain n’est pas en
général décisif en séries (cette saison, cela fait du 19-18 pour
l’instant cette année pour les franchises recevant), il l’est beaucoup plus
pour le septième match couperet, surtout avec des Nucks qui surferaient
alors sur 2 victoires consécutives. Aux Blues de reprendre leur souffle
et de continuer à faire douter un Dan Cloutier qui semble atteint du
syndrome « Pourquoi cela ne marche pas en séries comme en saison
régulière ? ».
"
Association de l'Est: |
"Il pourrait peut-être demander conseil à Martin Brodeur et à Patrick
Lalime, même si pour le premier nommé, cela ressemble plus à un don inné
qu’à un travail de longue haleine. Toujours est-il que les deux favoris
de la Conférence Est se sont beaucoup mieux comportés que leurs
homologues occidentaux puisqu’ils remportent tous deux leur série en 5
manches. Les New Jersey ont paru en contrôle pratiquement tout le long, la
victoire des Bruins au match numéro 4 étant plus un sursaut d’orgueil des
Bruins qu’autre chose. John Madden a été digne de son Selke Trophy avec
son muselage de Joe Thornton tandis que Jamie Langenbrunner, comme lors
du début de saison, a su porter son équipe avec l’aide de Brodeur. Une
aide supplémentaire de Elias et Gomez ne serait toutefois pas du luxe
lors du prochain tour, mais le repos additionnel glâné par les Devils
pour Brodeur est en tout cas un bien déjà acquis et qui pourrait bien
faire la différence au mois de mai.
Un repos pas forcément aussi bien accueilli à Ottawa puisque les
Senators semblaient avoir trouvé leur rythme de croisière après une entame
complètement ratée face aux Islanders. Ils remportent 4 victoires
d’affilée, certes pas toujours avec la manière , mais les joueurs dont on
pouvait douter du rendement en séries ont répondu présents : Hossa, Havlat
et Smolinski font partie des grands contributeurs de la victoire de
l’équipe canadienne. On attend cependant plus de la part d’Alfredsson et
de Lalime, même si il est vrai que les Islanders ne nécessitaient pas
des Senators à 110% de leurs possibilités. Attention donc au cassage de
rythme puisque les futurs opposants d’Ottawa n’en manqueront pas.
Car autant lors de mon dernier edito, il semblait bien que les Capitals
soient le prochain adversaire des Sens après 2 victoires en Floride,
StLouis et Khabibulin ont fait plus que remettre les pendules à l’heure
cette semaine en s’imposant par 3 fois. Cette série ne présente pas
forcément le plus beau jeu de ce premier tour, mais depuis 3 matchs, le
portier russe du Lightning a haussé son niveau de jeu et mène un duel à
distance de toute beauté avec son homologue de Washington Olaf Kolzig.
Aucun but n’est facile à marquer, il faut tout le génie de Jagr ou la
rapidité de StLouis pour tromper la vigilance des 2 gardiens. Une série
qui pourrait bien aller à son terme même si l’élan acquis par Tampa sera
bien difficile à arrêter par des Caps qui commettent trop d’erreurs
dans leur propre zone. Une série agréable à regarder pour un assidu de la
division Sud-Est comme moi, mais je comprends parfaitement que l’on
puisse zapper pour la cerise de ce premier tour, à savoir la guerre
Flyers-Leafs.
Déjà d’une grande intensité physique lors des deux premières manches à
Philly, cette série a pris une nouvelle ampleur de l’autre côté de la
frontière avec 90 minutes de temps de jeu supplémentaire. Kaberle
donnait tout d’abord l’avantage aux Leafs en début de semaine avant que les
Flyers n’égalisent par l’omniprésent Marc Recchi, qui trompaient ainsi
Ed Belfour sur le 75 ème tir des Flyers de la soirée (soit plus que les
Leafs lors des trois premiers matchs)! Brashear et Domi continuent à
nous divertir quand l’intensité du match retombe, mais c’est vraiment
rare de toute facon. Les Leafs continuent de payer un lourd tribut à ce
combat physique puisque Mogilny a raté le match 4, celui du KO manqué,
suite à un autre KO, asséné celui-là par la crosse de Roenick (je lui
laisse le bénéfice du doute pour cette fois). Ils ne le paieront peut-être
toujours pas ici car Cechmanek continue à leur faciliter la tâche, mais
il leur faudra plus que leur courage pour éventuellement battre les
Sens au deuxième tour. En attendant, il s’agit de profiter du retour de
Mogilny avant que les stars offensives des Flyers se réveillent et
fassent vaciller l’Aigle Belfour. Mais c’est bien connu, en cas de
tremblement de terre, les aigles et les canards n’ont pas grand-chose à craindre
!
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