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Les chroniques de Kheldar





"Un parfum de changement...nécessaire?"
L'analyse d'avant playoffs pour les qualifiés, le bilan de la saison pour les autres
Le 09.04.03




Association de l'Ouest
Les équipes qualifiées pour les séries 2003






Le graphe accompagnant le bilan de chaque equipe montre, sur une moyenne de 10 matchs, la position de chaque équipe par rapport à la moyenne de 1 point par match (ordonnée=0), qui correspond grosso modo a la limite des play-offs (encore que cette année la barre est assez haute !). L'abcisse représente bien sûr le nombre de matchs disputés dans la saison. Facile donc d’expliquer, plus difficile de prévoir mais l’heure est au bilan, prenez donc place.


5- Saint Louis Blues:

Un parcours semé d’embûches

J’ai beau ne pas être convaincu par les capacités des Blues à aller loin en play-offs, je me dois de tirer mon chapeau à la vue de leur belle saison, pourtant très perturbée par des blessures à tous niveaux. Et je commence bien sûr par le rocambolesque va-et-vient dans les cages des Blues, puisque pas moins de 7 gardiens ont obtenu une décision cette année, dont 4 rookies (Rudkowsky, Divis et Sanford) et 2 vétérans acquis en cours de saison (Barasso et Osgood). Ce dernier aura d’ailleurs la charge de porter les Blues au-delà du 1er tour des play-offs car Brathwaite et Johnson n’ont convaincu personne. Les dirigeants des Blues auraient bien aimé le Coyote Sean Burke à sa place, mais Gretzky demandait Jackman en échange et il se trouve que c’était trop demandé.

En effet, si le goaltending a été un sujet d’inquiétude tout au long de l’année, l’intégration des rookies Cajanek et Jackman a été plus que parfaite, les 2 méritant à mon avis des considérations pour le Calder, mais la blessure de Petr et le rôle défensif de Barrett les condamneront peut-être. Saluons néanmoins l’apport de Cajanek et de la révélation Boguniecki (8eme tour de draft en 93, on peut dire qu’il a pris son temps !) au sein d’une attaque déjà riche de talents comme Demitra, Tkachuk, Stillman ou Mellanby.

C’est vraiment la force des Blues cette attaque très équilibrée, mais cela n’aurait sans doute pas suffi pour compenser la faiblesse du goaltending, l’absence de Chris Pronger et l’âge de Al MacInnis si le jeune Barrett Jackman n’avait pu assumer les responsabilités de Pronger. Et il l’a fait de facon remarquable, alliant la fougue de sa jeunesse et un sens inné du jeu qui lui permet de mener son équipe avec un +/- de +25. Confirmera-t-il durant les play-offs ? C’est la question, mais il pourra compter sur le retour de Pronger qui est à mon avis un peu dans le même cas que Steve Yzerman, c’est-à-dire pas à 100 % physiquement, mais tellement important pour le moral de ses coéquipiers ! Le jeune Salvador n’étant pas mal non plus et le grand Al exploitant à merveille le « repos » supplémentaire que lui offre les petits jeunes (un nouveau Norris pour couronner sa grande carrière ?), les Blues disposent de 2 bonnes lignes défensives devant un Osgood un peu en baisse de régime juste avant les séries.

Gageons qu’il aura à cœur de passer outre l’Avalanche pour retrouver qui sait les Red Wings ensuite. Malheureusement, Colorado m’apparaît comme un trop gros obstacle pour une équipe de Saint Louis qui manquera un peu de repères suite aux très nombreuses blessures tout au long de la saison. (ndlr: vous savez désormais que les Blues rencontreront les Canucks en quart, mais l'analyse reste la même...) A moins que le Osgood made in Blues ait plus de réussite que le Osgood made in Hockeytown de la fin des années 90. Quant à l’avenir de l’équipe, je pense que c’est un peu dommage d’avoir laché le jeune Papineau pour Osgood mais par contre, une résurrection du cadet des Bure est toujours possible.


6- Minnesota Wild:

L’autre épopée Lemaire

A tous ceux qui critiquent le style de jeu du Wild, je leur répondrai que en cette fin de mois d’avril, je préférerai presque être un fan du Wild plutôt que des Thrashers. Et je pense que beaucoup des autres fans des franchises d’expansion aurait le même raisonnement.

Quel accomplissement en 4 ans que d’atteindre les séries avec la plus petite masse salariale de la Ligue, bravo Jacques Lemaire, le Jack Adams est pour toi ! Car en terme de talent, si l’on compare avec Atlanta ou Nashville, on ne peut pas dire que le Wild soit très avantagé. Gaborik n’est pas encore MVP du All-Star Game et Filip Kuba ne vaut pas Timonen. Seulement le sytème défensif de Lemaire, similaire à celui de Maurice avec les Canes l’an passé, embête bien son monde et s’appuie sur une exceptionnelle doublette de goalies, peut-être la plus homogène de la Ligue. Car Fernandez-Roloson, c’est du solide et ce filou de Lemaire a pris soin de préparer chacun de ses gardiens à un adversaire potentiel du 1er tour : ainsi Roloson a-t-il disputé tous les matchs de saison régulière face à Detroit tandis que Fernandez en faisait de même avec les Stars.

Seulement, tout vient de s’écrouler avec le rush final des Avs, et bien malin qui peut dire quelle approche Lemaire va adopter. Dans tous les cas, on peut compter sur Minnesota pour pousser l’Avalanche dans ses derniers retranchements comme en témoigne leur record en prolongations cette année (7-1-10).

Quoiqu’il arrive, l’expérience engrangée accélèrera encore le développement de cette franchise qui compte sur l’éclosion des Bouchard, Schultz et autre Veilleux pour garder leur excellence et faire plaisir un public connaisseur. La cerise sur le gâteau ? L’an prochain, le match des étoiles aura lieu à Minneapolis.


7- Anaheim Mighty Ducks:

Une transition rapide

Pour beaucoup, quand on pense à Anaheim, on pense encore à la doublette Kariya-Selanne, que l’on a d’ailleurs encore pu voir à l’œuvre cette année au All-Star Game. Depuis le départ du finlandais, les Canards avaient commencé un processus de reconstruction autour de Kariya et Giguere.

L’année dernière avait déjà montré quelques promesses, cette année les Couins Couins ont vraiment pris leur envol sous les ordres de Mike Babcock et grâce à un recrutement aggressif mais judicieux. Après la venue de Sykora et Oates à l’intersaison, les Ducks ont apporté beaucoup d’expérience en cours de route, avec Ozolinsh, Rob Niedermayer et Steve Thomas. On pourrait objecter que Ozolinsh et Oates sont peut-être un peu surpayés et que Rob Niedermayer n’a jamais accompli les exploits qu’on lui promettait dans sa jeunesse, le fait est que les Ducks font un peu peur à l’orée des séries.

Depuis la mi-saison et l’arrivée d’Ozolinsh, leur parcours témoigne d’un équilibre trouvé. Kariya est pour une fois suffisamment entouré pour jouer collectivement, comme le prouve ses 56 assistances. Sykora finira donc meilleur buteur du club et les Ducks devraient pouvoir monter 2 lignes dangereuses avec la résurrection de Rucchin et des jeunes comme Chistov, Leclerc, Pahlsson (j’adore ce genre de scoreur sur une 3eme ligne, très important en séries !) ou McDonald (même si sa présence en séries est douteuse).

La solidité de la défense peut être remise en cause malgré la superbe année de Havelid et l’inusable Carney. Pas sûr qu’elle tienne le choc physique face à Dallas par exemple. Au jeune Giguere de boucher les trous ensuite, il a confirmé cette saison après son explosion de l’an dernier. A lui de prouver qu’il est bien le successeur de Brodeur et Roy, ses illustres collègues originaires du Québec.


8- Edmonton Oilers:

McTavish avec les moyens du bord

Encore un petit marché frappé de plein fouet par la puissance financière des clubs new-yorkais, les Oilers auront eu le mérite de s’accrocher à leur 8ème place qualificative. Ils sont même parvenus à s’accorder 2-3 matchs de répit en fin de saison, ce qui n’est pas un luxe pour un club qui n’a pas la profondeur des grosses cylindrées de la Ligue.

Jolie performance donc pour cette équipe très jeune (Carter était quasiment un ancien avec ses 27 ans) qui a atteint les séries en profitant de bonnes séries lorsque toutes ses armes étaient valides, ce qui a été trop rare. En effet, Smyth, Smith, Comrie et Yorke ont tous subi des pépins physiques au cours de la saison et Salo, malgré quelques dents de scie, a su assuré l’essentiel lorsque c’était nécessaire.

Sans Niiminaa, il devra encore plus s’employer derrière une défense talentueuse et enthousiaste, mais manquant cruellement d’expérience. L’attaque s’est finalement un peu étoffée depuis le tranfert de Carter puisque en plus de Dvorak qui a rapidement trouvé ses marques, Isbister ajoute une menace offensive au dernier trio. Et chose importante pour les play-offs, la « checking line » composée de Moreau, Reasoner et Pisani s’est avérée capable de peser sur le match, permettant aux jeunes chevaux Smyth, Comrie, Hemsky de se reposer un peu plus.

Les Oilers n’ont rien à perdre, l’objectif (financier ?) des play-offs ayant été atteint, McTavish va tenter d’exploiter les blessures des Stars pour les mettre d’entrée en difficulté et pourquoi pas offrir au moins aux fans un troisième match à domicile. Courage les Oilers, encore une année de vache maigre à tenir, il s’agit d’acquérir un peu d’expérience en chemin et espérer que la Ligue redistribue les cartes plus équitablement. En attendant vous pouvez continuer à chambrer vos voisins de Calgary !

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