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Les chroniques de Kheldar





"Un parfum de changement...nécessaire?"
L'analyse d'avant playoffs pour les qualifiés, le bilan de la saison pour les autres
Le 09.04.03




Association de l'Ouest
Les équipes qualifiées pour les séries 2003






Le graphe accompagnant le bilan de chaque equipe montre, sur une moyenne de 10 matchs, la position de chaque équipe par rapport à la moyenne de 1 point par match (ordonnée=0), qui correspond grosso modo a la limite des play-offs (encore que cette année la barre est assez haute !). L'abcisse représente bien sûr le nombre de matchs disputés dans la saison. Facile donc d’expliquer, plus difficile de prévoir mais l’heure est au bilan, prenez donc place.


1- Dallas Stars:

Un pont d’or vers le succès ?

Contraint de retarder la vente de la franchise à cause du contexte économico-géo-politique actuel, Tom Hicks risque de se ronger quelques ongles durant les 2 mois à venir. Les Stars se sont donnés les moyens cet été d’effacer des mémoires texanes la déception de l’an passé avec les arrivées de Guerin, Young et Boucher.

Mais cet investissement a besoin d’être amorti, les résultats doivent donc suivre, et pas qu’en automne. La seule question alors était de savoir si Marty Turco avait l’étoffe, à 27 ans, d’un gardien numéro 1. Réponse éclatante de l’intéressé qui, certes protégé par un impressionant bouclier défensif, a tout de même compilé les meilleures statistiques d’un gardien de Ligue Nationale depuis un certain Tony Esposito en 71-72. Moins de 1.80 buts encaissés en moyenne et plus de 93% d’arrêts, cela force tout de même le respect. Le prochain échelon à franchir en a déjà fait chuter plus d’un, mais les Stars n’iront nulle part si Turco choke et s’apercoit finalement que l’équipement de Belfour est un peu trop grand pour lui. Il pourra en tout cas compter sur une défense en acier trempé, qui manque juste un peu de mordant offensif derrière Zubov.

Mais les quatre lignes d’attaques compensent largement ce léger déficit, personne n’est vraiment au-dessus du lot mais le lot est de très haut niveau. Et comme Detroit, Dallas a cette petite touche de jeunesse qui pourrait faire la différence avec Kapanen (qui patine dans les traces de Lehtinen) et Morrow. Les Stars ont la pression mais leurs épaules semblent assez larges pour rivaliser avec quiconque.


2- Detroit Red Wings:

Le tenant du titre a de la ressource

Sous-estimer le cœur d’un champion, voici l’erreur que certains commettent de temps en tenps malgré cette formule de Rudy Tomjanovich. Et je ne doute pas que certains y ont pensé à la mi-saison, au moment où le job de Cujo était remis en cause, où la défense se montrait fébrile (Chelios en demi-teinte, Kuznetsov pas au niveau) et où même la flamboyante attaque bafouillait en essayant d’aider le Golden Boy à franchir une nouvelle marche de légende. A ce moment-là, il aurait fallu à coup sûr un petit miracle pour sauver les Wings, comme un StevY revenant jouer sur une jambe ou encore un transfert coûteux pour faire venir un défenseur de premier plan.

Mais rien de tout ça ne fut vraiment necessaire pour terminer en trombe la saison régulière (ce qui ne veut pas dire que Yzerman et Schneider seront de trop en play-offs.), car la richesse de ce club fait que c’est un rookie et un sophomore, respectivement de 7eme et 6eme ronde, qui ont permis aux champions en titre de finir la saison en trombe avec 21 victoires en 26 matchs (après pour la petite anecdote, 2 défaites consécutives face à l’Avalanche). Datsyuk et Zetterberg ont donc permis à Brett Hull de retrouver une seconde jeunesse une fois la barre des 700 dépassée, mais aussi à détourner l’attention de Shanahan et Fedorov et à donner a la défense une marge de manœuvre qui lui a permis de se rassurer.

Mais je reste méfiant car pour moi, c’est toujours le goaltending et l’expérience qui paye en play-offs. Et malgré tout le bien que je pense de cette ligne, je ne suis pas sûr que le salut passe par eux fin avril.A Cujo de prouver que son amélioration progressive se poursuivra en play-offs, à Chelios de retrouver son niveau de jeu pour assurer, en l’absence prolongée de Fischer, derrière un impressionant duo Schneider-Lidstrom et enfin à Fedorov de montrer qu’il ne fait pas partie des trois quarts des joueurs surpayés cités par Brett Hull.

Detroit reste outrageusement armé en attaque, notamment avec sa « Grind Line » redoutable en play-offs et un jeu de puissance parfaitement huilé, mais ils ne m’inspirent pas autant confiance que l’an passé. Et si jamais cette impression se confirmait, ce sera sûrement l’heure de la retraite pour certains quadragénaires. En attendant, ce mini Hall of Fame est un bien joli hospice oú fleurissent des pousses très prometteuses.


3- Colorado Avalanche:

Finalement prêts pour une nouvelle bataille

Mais cela n’a pas été facile, car à mi-parcours, les Avs étaient loin d’être assurés d’une place en séries. L’intégration de Morris prenait du temps, le départ de Drury se faisait cruellement sentir pour transformer ces matchs nuls au Pepsi Center en éclatantes victoires et on se demandait si Pat’ Roy n’avait pas été définitivement traumatisé par le 7-0 de mai dernier.

En ce début de mois d’avril, tout a bien changé, Colorado suit la même trajectoire que les Wings, celle d’une mise en orbite pour une éventuelle revanche. La défense des Avs est tout simplement monstrueuse car derrière Blake, Morris et Foote, il y a tout de même le décisif De Vries, le jeune Skoula et l’intimidant Marchment acquis en chemin. De quoi faciliter la tâche de Mr Roy (qui a franchi la barre des 1000 matchs et des 60000 minutes en carrière cette année) que je demande tout de même à voir en action en cas de revanche face aux Wings, malgré une belle réaction en 2eme partie de saison. Mais le trio Forsberg-Hedjuk-Tanguay, mis en place par Granato qui remplace, pour l’instant, admirablement Hartley, a les moyens d’effacer une ou deux bourdes de Pat’. Elle s’est imposée comme une ligne dominante, à l’instar de celle des Canucks ou des Wings. Pas de soucis non plus à se faire pour le 2ème trio, Sakic, Reinprecht et Battaglia ont déjà prouvé leur valeur une fois le mois de mai venu.

Non la seule inconnue qui demeure dans la belle mécanique des Avs, c’est l’apport des autres lignes, des Hahl, Shantz et Aubin… Le retard de l’éclosion de jeunes comme Nedorost ou le départ de Vrbata pour Carolina limite le potentiel offensif des Avs comparé aux troisièmes lignes de Detroit et Dallas et m’inquiète quelque peu quant à l’avenir de Colorado à long terme. Néanmoins, leur assise défensive devrait leur permettre de retrouver des sommets encore plus hauts que ceux de la Mile High City, à moins que les Wings se rappellent aux cauchemars de Patrick Roy.


4- Vancouver Canucks:

Une bien jolie arme mais...

Avec un double tranchant et une meilleure garde, cette équipe de Vancouver aurait tout de l’arme fatale. Seulement, comme ils l’ont déjà vu l’an dernier, les séries sont des batailles bien plus difficiles que les duels de saison régulière et il se trouve que malgré leur superbe saison, ils arrivent en play-offs avec au moins autant de doutes que l’an passé.

Ils ont semblé un peu en bout de souffle au mois de Mars, cédant les honneurs individuels et collectifs à l’Avalanche sur le fil, on est bien loin de la vague Canucks de mars 2002. Pour ne rien arranger, Dan Cloutier, qui après le but de Lidstrom du milieu du terrain l’an passé, doit avoir des visions d’horreur à chaque fois qu’il pense aux séries, ne sera pas à 100% de ses capacités, la faute à un genou récalcitrant. Dommage car la défense avait trouvé son chainon manquant avec Marek Malik, arrivé après le judicieux transfert sur-estimé Jan Hlavac en Caroline. Son duo avec Jovanovski est la clé de voûte d’une défense qui aimerait bien le retour rapide de Ohlund et dont la capacité à rester patiente dans sa propre zone est parfois remise en cause.

Maintenant, si la ligne Bertuzzi-Morrison-Naslund parvient à trouver ses marques en séries (ce qui n’avait pas été le cas l’an passé), les Canucks peuvent se permettre d’encaisser quelques buts, tant cette ligne a été dominatrice tout au long de l’année. Sa puissance physique est incomparable et elle sait parfaitement faire la différence en supériorité numérique.

Mais elle s’attirera sûrement un traitement de faveur de la part des défenses adverses, et c’est là que les vétérans Linden et Klatt ou encore les frères Sedin devront fournir le punch nécessaire. Ils l’ont fait plus ou moins l’an dernier mais globalement, le manque de cette troisième ligne fatale combinée avec les incertitudes de Cloutier me font penser que cette année n’est pas encore celle des Canucks. Ils ne leur manquent pas grand-chose, et passer un tour cette année, pourrait bien être toute l’expérience dont ils ont besoin pour avoir le déclic...l’an prochain.

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