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Les chroniques de Kheldar |
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"Un parfum de changement...nécessaire?"
L'analyse d'avant playoffs pour les qualifiés, le bilan de la saison pour les autres
Le 09.04.03
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Association de l'Est
Les équipes qualifiées pour les séries 2003
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Le graphe accompagnant le bilan de chaque equipe montre, sur une
moyenne de 10 matchs, la position de chaque équipe par
rapport à la moyenne de 1 point par match (ordonnée=0), qui correspond grosso modo a
la limite des play-offs (encore que cette année la barre est assez haute
!). L'abcisse représente bien sûr le nombre de matchs disputés dans la saison. Facile donc d’expliquer, plus
difficile de prévoir mais l’heure est au bilan, prenez donc place.
5- Toronto Maple Leafs: |
C’est le printemps et les feuilles tombent ? Je ne parle pas ici de l’ensemble de l’équipe, mais plutôt des feuilles
(les mauvaises langues diraient mortes) acquises en fin de saison de
manière coûteuse (prospects, choix de repêchage) : Wesley, Gilmour et
Housley sont pour l’instant out.
Mais les Leafs ont de la réserve et des
tripes (ce n’est pas un petit puck en plein visage qui va empêcher le
capitaine Sundin de croiser le fer avec les Flyers) : Roberts est de
retour, Nolan s’est bien acclimaté au changement de paysage et surtout Ed
Belfour a une revanche à prendre. Car en Novembre, il semblait bien que
Ed était définitivement sur le déclin, accompagnant dans sa chute une
équipe de Toronto vieillissante (32 ans de moyenne d’âge quand même).
Mais grace à l’élan d’un Antropov (encore un gros physique à suivre !),
au talent de Mogilny et au jeu de puissance de Svehla et Kaberle, les
Leafs reprirent bien vite des couleurs, réveillant ainsi l’Aigle endormi,
qui réalise une saison digne de sa prime jeunesse à Chicago. Malgré des
saisons moyennes des Tucker et autres Renberg, la profondeur de
l’effectif de Toronto est impressionnante, permettant un jeu très physique au
niveau du forechecking. Ce point est mis en valeur par l’excellent jeu
en infériorité, malgré une arrière garde sans génie défensif (le retour
de Wesley sera une bénédiction).
Les Leafs ont compromis leur avenir
pour venir à bout de leur malédiction des séries, et la motivation de la
dernière chance (Roberts, Belfour, Housley, Gilmour) promet une
vaillance et du cœur comme jamais. Tout une ville espère que cela sera
suffisant et j’en suis personnellement excité car Toronto est devenu
spécialiste des retours en fin de matchs (9 comebacks cette saison en troisième
période) et j’ai hâte de les voir à l’œuvre. Même si j’ai peur qu’ils
s’épuisent une nouvelle fois à se sortir des trous dans lesquels ils
s’enterrent.
6- Washington Capitals: |
Du talent en pagaille, beaucoup de pagaille Et oui, beaucoup de talent offensif dans cette équipe, Jagr bien sûr,
mais aussi Bondra, Lang, Zubrus, Halpern et même Nylander et Berezin à
travers d’intéressant tranferts en cours de saison. D’autant que le
coach Bruce Cassidy a bien réparti ces talents sur les différentes lignes,
faisant ainsi jouer le MVP du Young Stars Game Sutherby avec le vétéran
Bondra. Les vagues d’assaut des Capitals sont donc redoutables, pour
peu que l’organisation ne défaille pas et que les personnalités de Jagr,
Berezin ou Bondra ne se referment pas sur elles-mêmes.
Et cela a été un
problème cette saison, empêchant Washington d’enchainer de superbes
séries, même si leur deuxième moitié de saison est encourageante. Mais
cette désorganisation pointe encore son nez au sein d’un penalty-killing
inexistant, la défense très passive et relativement lente n’aidant pas.
Kolzig a donc bien fait de retrouver un niveau proche de saison «
Vezynaesque », et son expérience des séries sera importante derrière une
défense assez tendre.
Les Caps manquant de profondeur, ils peuvent
s’estimer heureux de ne pas avoir payé un trop lourd tribut aux blessures,
mais voilà que celles-ci reviennent au plus mauvais moment puisque Jaromir
risque de jouer les séries avec un poignet amoindri. Hors, dû à leur
manque d’homogénéité et de solidarité, Washington a besoin de sa star
tchèque à son meilleur niveau (celui du All Star Game de préférence) pour
espérer aller loin dans ces séries. Une nouvelle déception est donc à
prévoir à D.C., je pense qu’il leur manque un leader charismatique,
notamment en défense, aux dirigeants de tirer les conclusions de leur
politique coûteuse.
7- Boston Bruins: |
La charge héroique ? Pierre Desproges disait que l’héroisme est la seule facon de devenir
célèbre quand on n’a pas de talent, et il se trouve justement que Boston
manque de talent là où ca fait mal : un general manager qui se prend
pour un coach à 2 semaines des séries, peut-être pour pouvoir blamer le
prochain échec sur ses talents d’entraineur plutôt que sur sa gestion de
certains joueurs nommés Allison, Guerin, Dafoe ou McLaren. Si on ajoute
à cela une situation plus que douteuse dans les buts et une arrière
garde frileuse dès que la pression monte, on voit mal comment les Bruins
vont s’en sortir.
C’est là qu’un certain Joe Thornton, après une saison
exceptionnelle où il n’a pas connu le coup de barre qu’a subi son
équipe, devra montrer qu’il est bien le futur centre dominant de la Ligue
Nationale. Face au « petit » John Madden, il faudra qu’il harcèle Brodeur
pour essayer de le faire capituler comme les Bruins l’ont déjà fait
cette saison (mais bon Lapointe ne marquera pas tous les jours 3 buts !).
Il sera aidé en cela par une superbe ligne d’attaque, très physique,
avec les inattendus Knuble et Axelsson, les valeurs sûres Rolston, Murray
et Stumpel et le « X-factor » comme on dit par ici, le revenant Sergei
Samsonov.
Cette saison a donc confirmé les forces et faiblesses de
Boston, qui malgré Thornton, me laisse un peu perplexe quant à leur avenir.
Malgré une certaine faiblesse chez les prospects, ils ont échangé 2
choix de la très profonde draft 2003 pour Moran et McGillis tandis qu’ils
ne récupéraient qu’un choix pour 2004 pour Grahame, qui se serait avéré
aujourd’hui leur meilleur gardien ! A moins que l’histoire ne se répète
(la dernière fois que Ftorek a été viré d’un club, c’était 3 semaines
avant le début de victorieux play-offs pour les … Devils en 2000), je
suis globalement déçu par ce grand club qui mérite mieux !
8- New York Islanders: |
Seul Peca le mérite... En difficulté en début de saison sans leur leader Peca, les Islanders méritent à peine d’être en play-offs, ils peuvent remercier Pittsburgh d’avoir vendu leurs meilleurs joueurs, Montreal d’être en crise et Atlanta de ne pas avoir viré Curt Fraser plus tôt. Quand vos meilleurs marqueurs sont des joueurs de troisième ligne comme Scatchard et Blake et qu’en plus Yashin devient votre « go-to-guy » à l’approche des séries, vous savez que vous allez à l’encontre de sérieux problèmes.
Alors certes, le capitaine courage Peca est là pour mener la trappe de Laviolette vers le succès, et la défense, très mobile, s’est encore renforcée avec le vol de Niinimaa en Mars, mais je ne crois pas une seule seconde que les Isles puissent inquiéter qui que ce soit cette année. La valse entre Snow et DiPietro, après le tranfert de Chris Osgood, s’est révélé plutôt néfaste lors du rush final, j’espère en tout cas que DiPietro aura sa chance l’an prochain de montrer qu’il peut être un numéro 1.
Son émergence pourrait alors justifier le style défensif des Isles et faire d’eux une équipe comme les Devils. Jonsson, Hamrlik, Niinimaa, Aucoin, c’est du solide, pour peu qu’un Papineau (en provenance de Saint Louis pour Osgood), s’affirme comme une arme offensive l’an prochain, l’avenir à long terme des New Yorkais pourrait s’avérer plus rose que leur futur immédiat.
En attendant, les fans peuvent prier pour que la saison régulière plus que moyenne de Yashin se tranforme en une renaissance en play-offs face à son ancien club d’Ottawa.
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